Derniere mise a jour : 11 mars 1995

Remarque : Il s'agit d'un extrait de mon rapport de stage de fin de DUT effecute en 1992. Certaines donnees demandent une rectification.


  1. 1.L'ENTREPRISE
    1. 1.1.GAZ DE FRANCE
      1. 1.1.1.La société
      2. 1.1.2.Gaz de France en quelques chiffres
    2. 1.2.LES DIFFERENTS TYPES DE STOCKAGE DE GAZ
      1. 1.2.2.le stockage de gaz en nappe aquifère
      2. 1.2.2.le stockage de gaz en couche saline profonde
    3. 1.3.LA REALISATION D'UNE CAVITE
      1. 1.3.1.le forage
      2. 1.3.2.le lessivage de la cavité
      3. 1.3.3.la mise en gaz
    4. 1.4.L'EXPLOITATION D'UNE CAVITE
      1. 1.4.2.l'injection
      2. 1.4.2.le soutirage
    5. 1.5.LE STOCKAGE SOUTERRAIN DE TERSANNE
      1. 1.5.1.structure géologique
      2. 1.5.2.l'exploitation de Tersanne
    6. 1.6.LE SERVICE ELECTRIQUE
  2. 2.GLOSSAIRE
Presentation du stage

1. L'ENTREPRISE

1.1. GAZ DE FRANCE

1.1.1. La société

GAZ DE FRANCE est une société de service publique à caractère industriel et commercial, chargé de la production, du transport, du stockage, et de la distribution du gaz naturel.

Gaz de France a été crée le 8 avril 1946 par la nationalisation et le rassemblement en une seule société de l'ensemble des petites entreprises s'occupant de la production, la distribution ou du transport du gaz naturel.

Société à couverture nationale et à ambitions internationale, Gaz de France emploie 28 500 agents et réalise un chiffre d'affaire de 40.7 milliards de Francs ( chiffre de 1987 ).

La structure de Gaz de FRANCE comprend :

- des directions uniquement gazière :

- le Conseil d'Administration

- la Direction Générale

- la Direction des Services Financiers et Juridiques

- la Direction des Services Economiques et Commerciaux

- la Direction des Etudes Techniques Nouvelles

- la Direction de la Production et du Transport

- des directions communes avec E.D.F.

- Direction EDF - GDF Services

- Direction des Affaires générales EDF - GDF

- Direction du personnel

La Direction de la Production et du Transport Gaz de France est chargée de l'approvisionnement national en gaz naturel, de son stockage et de son transport. La direction comprend un service Administratif, un Service Technique ( qui élabore la doctrine en exploitation ), un Centre Technique Opérationnel ( expert dans le soudage et la protection cathodique des ouvrages gaziers ), ainsi qu'un centre National d'Equipement. Elle est divisée en 8 régions qui épousent le découpage administratif de la France.

La Région Centre-EST est dotée d'un service Technique Régional, d'un Service d'Equipement Régional, et d'un Service Administratif. Elle est divisée en 4 exploitations : Dijon, Etrez, Lyon, Tersanne ( qui exploite le réseau de transport de gaz naturel sur le territoire de la Drôme, l'Ardèche, l'Isère et la Savoie ).

L'exploitation de Tersanne exploite un stockage souterrain de gaz naturel, deux INSTALLATIONS DE RECOMPRESSION EN LIGNE ( * ) ( une sur le site de Tersanne et l'autre sur le site de La Begude de Mazenc ) et un réseau de transport.

Le stage s'est déroulé sur à l'exploitation de Tersanne, sur le site de Tersanne.

( * ) : tous mots marqués en GRAS MAJUSCUL sont présent dans le glossaire.

1.1.2. Gaz de France en quelques chiffres

La part de la consommation de gaz naturel en France est non négligeable puisque elle représente 12 % de l'énergie consommée. En 1989, la consommation d'énergie en France se répartissait ainsi :

42,8 % pétrole

27 % nucléaire

12 % gaz naturel

9,4 % charbon

6,8 % hydraulique

En 1989 GDF a donc vendu pour 311.7 milliards de kWh de gaz se répartissant comme suit :

38,6 % pour le domestique

14,9 % pour le tertiaire

46,5 % pour l'industriel

La seule région Centre-Est a vendue 5 756 millions de kWh en 1991 ( le plus gros client de la région a acheté pour 2 806 millions de kWh la même année ). Un mètre cube de gaz libère 10 kWh, il faut donc 100 000 m3 de gaz pour libérer 1 millions de kWh ( 1 GWh ), ce qui représente la puissance d'une centrale nucléaire environs ( 0.8 GWh ).

Une cavité saline de stockage peut libérer de 240.000 à 1.500.000 m3 par jour de gaz ( 2.000.000 si la pression est suffisante ).

Un point important de la politique d'approvisionnement en gaz naturel de Gaz de France est la diversification de ses fournisseurs pour éviter les ruptures due à des crises, ou a d'autres problème. En 1989, le gaz revendue par Gaz de France provenait pour :

30,9 % d'Algérie

27,4 % URSS

19,7 % de la Mer du Nord

12,2 % des Pays-Bas

9,8 % de France

Enfin, un secteur important pour Gaz de France est le stockage du gaz naturel. En effet, alors que l'approvisionnement sur le marché du gaz naturel, ainsi que la production restent constants tout au long de l'année, la consommation connaît de grande fluctuation saisonnière, voir même journalière. Il est donc important de pouvoir stocker du gaz afin d'être en mesure de répondre aux aléas de la demande et faire face aux ruptures d'approvisionnement. Par exemple, lors de la journée du 7 fev 1991, journée la plus chargée de l'hiver 1990/91, le gaz naturel a été fourni pour 57,6 % par les stockages souterrains.

Il existe 13 stockages souterrains en France : 2 en cavité saline ( Tersanne et Etrez ), et 11 en aquifère.

1.2.LES DIFFERENTS TYPES DE STOCKAGE DE GAZ

Je tiend à signaler que, la description des stockages, les méthodes utilisées, ainsi que les équipements employés ont été volontairement simplifiées. Cette simplification à pour but de faciliter la bonne compréhention des techniques utilisées.

1.2.1 le stockage de gaz en nappe aquifère

Il existe deux grandes méthode de stockage du gaz naturel. Le stockage en nappe aquifère et le stockage en couche saline.

Pour le stockage en nappe aquifère il faut une structure géologique du sol très particulière. Une couche étanche formant une cloche sous laquelle on trouve une nappe phréatique.
On injecte donc le gaz entre ces deux couches. Le gaz, plus léger, va repouser l'eau vers le bas, restant alors prisonnier entre une couche de roche étanche et la nappe d'eau. Bien sur, si l'on injecte trop de gaz, il y a un risque de voir le gaz s'échapper de la roche magasin ( le gaz emplie toute la cavite et 'déborde' par le bas. Donc, pour controler le niveau du gaz, il suffit de surveiller le niveau de l'eau par des puits situés aux bord de la cloche.

STOCKAGE EN NAPPE AQUIFERE :


Pour injecter le gaz, il suffit de comprimer le gaz à une pression supérieur à celle de l'eau. Le gaz, en entrant dans la cavité, va repousser l'eau, se libérant ainsi un espace libre.
Le soutirrage du gaz se fait naturellement, la pression de l'eau fait remonter le gaz à la surface.
Ce type de stockage est totalement naturel, en effet, les gisements de gaz naturel ont une structure géologique presque identique à celle utilisées pour ce type de stockage.
Ce type de stockage est très interressant car il permet de stocker de très grandes quantités de gaz ( plusieurs millions de mêtres cubes ). Cependant, ce type de stockage ne permet pas des mouvements rapides du gaz ( injection ou soutirrage ), permettant de répondre à des demandes ponctuelles. Les processus d'injection et de soutirrage ont une inercie importante. De plus, ce type de stockage demande une configuration géologique particulière ( couche étanche en forme de cloche ).

1.2.2 le stockage de gaz en couche saline profonde

Le stockage en couches salines consiste à créer une cavité étanche dans le sel afin de pouvoir y stocker du gaz naturel. Ce type de stockage, contrairement au stockage de gaz en couche aquifère est entièrement artificiel : on ne trouve jamais dans la nature de gaz dans des cavités salines.

STOCKAGE EN COUCHE SALINE :


La cavité est creusée par LESSIVAGE après avoir effectuer un forage jusqu'à la couche saline. Le lessivage est une operation complexe qui consiste a injecter de l'eau douce dans la cavite. Le sel, au contacte de l'eau, va se dissoudre, créant un espace vide ( occupé par l'eau ). La cavite est creusée de façon à lui donner une forme BICONIQUE ( forme géométrique la plus résistante, la pression du terrain est de l'ordre de 300 bar ). Cependant lors du creusement il faut faire attention a toujours maitriser l'évolution de la forme de la cavité afin de ne pas percer la couche de sel supérieur ou inférieur. Une forme quelconque de la cavité pourrait causer son effondrement. Le cône est haut d'environ 120 m et a un rayon à la base de 60 à 80 m. Les cavités de TERSANNE ont un volume d'environ 200.000 m3, les plus grandes cavités actuellement en réalisation à ETREZ ( Lyon ) ont un volume de 400.000 m3.

Une fois la cavité creusée, elle est vidée de sa SAUMURE et remplie de gaz . La cavité est alors prête à être utilisées.

La pression dans la cavité varie de 80 bar pour la pression minimale à 220 bar pour la pression maximale .

Pour injecter du gaz, il suffit de le comprimer à une pression supérieur à celle de la cavité. Pour soutirer il suffit d'ouvrir les vannes et de laisser le gaz sortir après l'avoir détendu à la pression du gaz des conduites ( environ 60 bar ).
Ce type de stockage permet de répondre très rapidement a des demandes de mouvement de gaz : en quelques heures, on peut passer de la phase de soutirrage de gaz, a l'opération d'injection de gaz dans la cavité.

1.3.LA REALISATION D'UNE CAVITE

Le creusement d'une cavite se déroule en deux étapes : le forage et le lessivage.
Le forage ressemble beaucoup à un forage petrolier. Son but est le percement d'une conduite jusqu'à la couche de sel.
Le lessivage est l'opération consistant à creuser la cavitée dans laquelle sera stockée le gaz.

1.3.1.le forage

1.3.1.1.L'équipement utilisé

Le derick est une grande tour métalique située juste au dessus du puit. Elle permet de descendre les tuyaux dans le puit de forage.

Les tuyaux sont descendus au fur et à mesure du creusement du puit. Ils sont visses les un aux autres afin de constituer un unique tuyau.

Le trépand est une machoire dentée vissée au bout du dernier tuyau de forage. C'est le trépand qui creuse le puit en tournant au tour de l'axe du tuyau. Le tuyau ( pipe ) tourne sur lui même, entrainé par un moteur situé en surface. D'ou l'importance du vissage des tuyaux. Le trépand a un diamètre supérieur à celui du tuyau. Il y a donc un espace entre le tuyau et la parrois du puit ( en terre ).

Une pompe à eau est utilisée pour injecter de l'eau dans le tuyau pour :

  • refroidir le trépand et éviter qu'il ne soit endommagé. Les frottements du trépand sur la roche dégagent de la chaleur.
  • évacuer la terre et les roches issues du creusement du puit. Tous ces éléments sont évacués sous forme de boue. L'eau est injectée à l'intérieur du tuyau et elle est évacuée par l'exterieur ( entre le tuyau et la parois du puit.
  • maintenir la parois du puit et éviter son effondrement. La pression de la boue sur les parois les maintiennent en place.

    1.3.1.2.La réalisation du forage

    La réalisation du forage se fait, dans un premier temps, de la même facon que pour n'importe quel forage. On fait tourner le tuyau avec un moteur, ce mouvement entrainant le trépand qui creuse ainsi le puit. De l'eau est injectée dans le tuyau pour refroidir le trépend et évacuer les boue. Les boues sont récuperées par l'extérieur du tuyau.

    Dans le cas de l'exploitation de Tersanne, le forage traverse une nappe phréatique. Pour eviter que les boues du forage ne viennent polluer la nappe, une opération à été effectuée.

    Une fois la nappe traversée, le trépand à été remonté et on a injecté du beton entre la parois ( en terre ) du puit et le tuyau. Ceci a permis de reforcer les parois du puit et de rendre l'opération de forage "étanche" vis a vis de la nappe phréatique.
    Le forage à donc repris à l'intérieur du tube numero 1, de la même façon que précédement. C'est à dire que l'on a utilisé un second tube ( et un autre trépend ), pouvant entrer dans le premier.

    Une fois la couche de sel atteinte, l'opération à été executée à nouveau. Il ne fallait pas polluer les couches de terre traversées avec le sel que l'on allait forer. On a donc à nouveau injecté du béton sur les parois extérieurs du tube. De plus, cette opération permet de rendre le stockage effectué dans le sel totalement étanche. Le sel est une roche étanche, et la conduite jusqu'à la surface est aussi étanche.
    On a donc repris le forage dans la couche de sel jusqu'à atteindre la bonne profondeur.

    1.3.2.le lessivage de la cavite

    Le lessivage est l'opération effectuant le creusement même de la cavité. Mais durant cette phase, il faut toujours pouvoir assurer 2 points :
  • l'étanchéité de la cavité ( ne jamais lessiver jusqu'a un bord de la couche de sel ).
  • le controle de la forme de la cavité. Une forme tordue de la cavité pouvant provoquer l'effondrement de la cavité. Donc, pour l'opération de lessivage, on rajoute un dernier tube à l'intérieur du tube ayant effectué le forage. On dispose alors de 3 tubes emboités les uns dans les autres.
    Dans le tube centrale ( tube 1 ), on va injecter de l'eau douce. L'eau au contacte du sel va se charger en sel, se transformant alors en saumure ( mélange eau + sel proche de la saturation, soit pres de 300 g de sel par litre ). L'eau va ainsi creuser la cavité. La saumure est evacuée par l'exterieur du tube 1 ( espace entre le tube 1 et 2 ).
    En modifiant la hauteur du tube 1 et 2, on peut modifier la facon dont est creusée la cavité.

    Mais il faut empêcher que le lessivage se face trop haut et ne vienne par la même percer la surface de la couche de sel.
    Pour cela, on injecte entre les tubes 2 et 3 un liquide plus léger que l'eau, non missible avec l'eau et dans lequel le sel n'est pas soluble. Le liquide utilisé est du fuel. Connaissant la forme de la cavité, et le volume de fuel injecté, on peut en déduire le niveau du fuel dans la cavité. En faisant varier le niveau du fuel on peut corriger la forme de la cavité en forcant le lessivage à certains niveaux.

    Durant l'opération de lessivage, il est nécessaire de pouvoir contrôler la forme prise par la cavité afin de la corriger. Pour cela, on fait descendre dans le puit par le tuyau un appareil special. Cet appareil emet une source lumineuse qui va se réflechir sur la parois et être captée par un récepteur. Connaissant la vitesse de propagation de l'onde dans la saumure, le délai entre l'emmission et la réception, il est facile de calculer la distance à laquelle se trouve la parois. En effectuant un tour complet de mesure, on obtient une coupe de la cavite. En répétant cette opération à plusieurs niveaux on obtient une vue 3D de la cavité. On peut alors modifier si nécessaire la forme de la cavité.

    1.3.3.la mise en gaz

    La mise en gaz de la cavité est l'opération qui consiste à vider la cavité, remplacant la saumure par du gaz.
    Pour cela, on va retirer le fuel situé entre les tubes 2 et 3. La couronne situee entre les tubes 2 et 3 est obtruée par un bouchon étanche. L'espace situé entre les tubes 2 et 3 sera remplit par une colonne d'eau permettant de compenser en partie la pression à l'intérieur de la cavité ( plus de 200 bar lorsque la cavité est en service ).

    On va donc injecter du gaz entre les tubes 1 et 2. le gaz, plus léger que l'eau, va rester en haut de la cavité, repoussant la saumure vers le bas. La saumure sera evacuee par le tube 1 que l'on aura descendu le plus bas possible dans la cavité. Une fois que le gaz atteindra le niveau du tube 1, la cavité sera considerée comme vide et prête à être utilisée.

    1.3.4.les installations présentes

    Chaque puit est situé sur une petite plateforme de quelques centaines de mêtres carrés. Les plateformes sont distantes de quelques kilometres. Elles sont reliées à l'exploitation par une série de lignes informatiques permettant le contrôle des puits, ainsi que par un gazoduc.

    Sur chaque puit on trouve :

  • Une tête de puit : il s'agit du tube provenant de la cavité. Il est équipe de vannes de sécurité.
  • Une tour de deshydratation : utilisée lors du soutirrage de gaz.
  • Un poste de détente : pour ramener le gaz de la pression dans la cavité, à la pression normale du réseau ( 60 bar ).
  • Un réchauffeur : installé sur le poste de détente. Il permet de réchauffer le gaz lors de l'opération de détente, évitant ainsi le gel des conduites.
  • Un compresseur : entraine par turbine ou moteur. Il est utilisé pour injecter le gaz.
  • Un aéro-refrigerant : utilisé lors de l'injection pour refroidir le gaz après compression.
  • Une rampe de comptage : pour mesurer les quantités de gaz en entrée ou en sortie.
  • Un automate : controlant les opérations en cours. Remarque : certaines de ces installations sont regroupées au centre de l'exploitation ( compresseurs, rampes de comptage, postes de détente ). Elles ne se trouvent donc pas sur la plateforme du puit. Ces installations peuvent aussi être commune à plusieurs puits ( régénération ).

    1.4.L'EXPLOITATION D'UNE CAVITE

    Une fois la cavité terminée, son utilisation peut se résumer en deux opérations : l'injection de gaz dans la cavité et le soutirage de gaz de la cavité.

    1.4.2.l'injection

    Lors de la phase d'injection, le gaz est comprimé pour passer de 60 bar ( pression dans les gazoducs ) à 200 - 220 bar ( pression de stockage dans les cavités salines ). Pour cela on utilise un moto compresseur ou une turbine à gaz.
    Le gaz une fois comprimée doit être refroidit. Il passe alors par des aéros réfrigerants ( grand ventilateurs ). Le gaz est alors compté lors de son passage dans une rampe de comptage. Il est ensuite injecté dans la cavitée.

    1.4.2.le soutirage

    Le soutirage est un peu plus complexe.
    A la sortie de la cavité, le gaz s'est enrichie en eau ( humidité de la cavité ). Il faut donc le debarrasser de son eau avant tout traitement.
    Pour cela on va le faire passer dans la tour de régénération. La il entre en contacte avec une huile spéciale ( le glycole ) qui a comme propriété d'absorber l'eau. Le gaz en sortie est donc sec. Mais au cour de cette opération, le glycole s'est enrichie en hydrates. Il faut donc le régénérer en le réchauffant ( 200 deg C ). Les hydrates s'évaporent et le glycole peut être à1 nouveau réutilisé> Il tourne donc en circuit fermée.
    Une fois deshydraté, le gaz est compté puis il est détendu à la pression du réseau ( 60 bar ). Mais, durant cette opération sa température chute. Il faut donc le réchauffer pour éviter le gel ( des restes d'hydrates ) qui pourrait boucher les conduites.

    Il est à noter que la pression dans la cavité ne doit jamais descendre en dessous de 80 bar afin de pouvoir compenser la forte pression du terrain ( 300 bar ) et par la même éviter la réduction de taille de la cavité. En effet, la roche, même très dur, sous l'effet de la pression réagit comme de la pate à modeler. La cavité voit donc son volume diminuer si la pression du gaz est trop faible.

    Puis le gaz est parfumé. En effet, le méthane est incolor et innodor. On lui ajoute donc un produit lui donnant une odeur.

    1.5. LE STOCKAGE SOUTERRAIN DE TERSANNE

    1.5.1. structure géologique

    Tersanne est située à 80 Km au sud de Lyon. La structure géologique du sol est constituée d'une couche de sel d'environ 220 mètres d'épaisseur. La limite supérieur de la couche saline se situe à 1400 mètres. Il s'agit d'une couche de sel très pure ( seulement 10 % d'argile inclue dans le sel ). A 150 mètres de profondeur se trouve une importante nappe aquifère utilisée pour le LESSIVAGE des cavités.

    1.5.2. l'exploitation de Tersanne

    La première cavité du stockage souterrain de Tersanne a été creusée en 1969, ce réservoir constitue la première réalisation mondiale à l'échelle industrielle de stockage de gaz naturel en couche saline.

    La phase de développement s'est terminée en 1986 et a permis la réalisation de 14 cavité permettant le stockage de 440 millions de m3 gaz, représentant 5 milliards de kWh ( une tranche d'une centrale nucléaire développe en moyenne 800.000 kWh ).

    L'expérience acquise lors de la construction du stockage souterrain à permis l'ouverture d'un second centre du même type à ETREZ ( AIN ), ainsi que la future construction d'un centre à Manosque ( Alpes-hautes-Provences ) et permettre la création d'un autre au Portugal.

    Le stockage de Tersanne emploie 59 agents répartis en 4 services :

  • service administratif : secrétariat et direction
  • service exploitation
  • service mécanique
  • service électrique
    Chaque service possède un rôle spécifique.

    Le centre est relié par un réseau informatique avec le Centre Régional de Lyon, pour permettre à ce dernier de consulter les données du centre de Tersanne ( quantité de gaz stocké ou en transite ). Un réseau informatique destiné à relier les différents bâtiment du centre de Tersanne est en cour d'élaboration. Jusqu'à présent, les centre disposaient de nombreux PC, la station de Tersanne va être équipée d'un serveur pour centraliser les données ( un DPX 7000 ) et gérer les échanges sur le réseau.

    Actuellement la station est en pleine modernisation, les vieux automates mécaniques qui géraient les puits sont remplacés par des automates informatisés. Les nouveaux programmes mise en places seront utilisés dans les prochains centres de stockage.

    1.6. LE SERVICE ELECTRIQUE

    Il est composé de 9 personnes . Son rôle est de veiller à la bonne marche de toutes les installations électrique ( maintenance et réparation des matériels électriques ). Le service électrique continue le rôle pionnier du stockage de TERSANNE en travaillant au projet pilote d'automatisation de l'ensemble des puits de la station.

    2. GLOSSAIRE

    ASYNCHRONE : mode de transmission des données sur une voie informatique. Elle consiste à envoyer un message très court ( 8 bits au maximum ) sans que l'émetteur et le récepteur se synchronisent ( chacun lit et envoie le message en se basant sur sa propre horloge interne pour déposer ou émettre chaque bits du message ). Si le message été trop long, le récepteur risquerait de lire le message ( un bit ) alors que celui_ci n'est pas présent sur le bus ( l'émetteur et le récepteur lisent et émettent sur la voie à chaque "top" de leur propre horloge interne après la réception ou l'envoie du bit signalant le début du message. Or il d'ou décalage des lecture par rapport aux écritures.

    BANC D'ÉTALONNAGE : ensemble d'appareils permettant un étalonnage ( ici il s'agit de réaliser un étalonnage d'un CAPTEUR DE PRESSION ).

    BICONIQUE : forme géométrique représentant 2 cônes accolés par leur base. Cette forme géométrique est intéressante car les cavités réalisés dans le sol et ayant cette forme résiste très bien à la pression du terrain.


    CAPTEUR DE PRESSION : appareille permettant la mesure d'une pression dans un circuit. La pression mesurée est la différence de pression entre la pression de la canalisation et la pression atmosphérique. Chaque capteur est déterminé pour fonctionner dans une plage de pression ( ex : 20 - 70 bar ). Il renvoie la valeur de la mesure sous forme d'une intensité de courant dans un circuit : l'intensité renvoyé vaut : 4 mA pour la borne minimale du capteur, 20 mA pour sa borne minimale. Pour le reste des valeur, l'intensité est proportionnelle à la précision. Si l'on connaît l'intensité du courant aux bornes du capteur ainsi que ses bornes minimale et maximale de pression, on connaît la pression dans la canalisation. Le capteur doit être alimenté dans par un courant continu de 20 à 40 V. Il contrôle l'intensité du courant à ses bornes et la corrige afin de renvoyer une intensité correcte même si la tension fluctue un peu.

    CAPTEUR DE PRESSION DIFFÉRENTIELLE : CAPTEUR DE PRESSION mesurant une différence de pression entre deux points d'une conduite. Cette différence et de l'ordre de quelques bars. Par exemple la différence de pression entre deux points d'un DIAPHRAGME. Ce type de capteur à donc 2 bornes afin de pouvoir être relié a 2 points d'une canalisation.

    CARTE DE RÉGULATION : carte composée d'un circuit électronique qui est chargé d'un double rôle : mesure d'une valeur ( pression, température, force d'un moteur ) et maintient de cette mesure dans une fourchette de valeur. Par exemple, une carte à pour rôle de maintenir une pression de gaz à 6 bar dans une conduite en agissant sur la vanne d'alimentation de la conduite.

    DELIMITED : voir FICHIER DELIMITED.

    DIAPHRAGME : cloison de métal mise a l'intérieur d'un tube pour réduire son diamètre et créer une différence de pression. Le diamètre intérieur du diaphragme est del'ordre de 80 % du diamètre de la conduite. La différence de pression ainsi créée permet de calculer le débit de gaz dans la conduite ( voir annexe 5 ).


    DPI : appellation couramment utilisé ( dans le service électrique de Tersanne ) utilisée pour désigner le générateur de pression DRUCK 510 ( 70-210 bar ) utilisés dans le banc d'étalonnage.

    ERREUR ABSOLUE : différence entre la valeur de la pression renvoyé par l'appareil à mesurer et la pression réelle dans le circuit : pression mesuré - pression réelle

    ERREUR RELATIVE : rapport entre l'erreur absolue et la pression réelle du circuit ( pourcentage d'erreur de la mesure ) :

    ( pression mesurée - pression réelle ) / pression réelle.

    Cette formule ne peut s'appliquer lorsque la pression réelle tend vers 0.

    ÉTALONNAGE : opération visant à contrôler la mesure effectuée par un appareil et à la corriger si besoin ( ici il s'agit des mesures effectuées par des capteurs de pression ). En effet, le dispositif e mesure d'un appareil ( ici un capteur de pression ) à tendance à ce dérégler au cours du temps. Il faut donc périodiquement contrôler la mesure effectuée par l'appareil et l'ajuster en effectuant un réglage. L'ensemble de cette opération teste - réglage s'appelle étalonnage.

    FICHIER DELIMITED : fichier texte de format bien précis, chaque entité est stockées sur une ligne, chaque champ est séparé par une virgule et chaque champ de type chaîne de caractère est délimité par un caractère choisit par le programmeur ).

    FLUCK : nom couramment utilisé ( dans le service électrique de Tersanne ) pour désigner le MULTIMÈTRE numérique utilisé dans le banc d'étalonnage ( il s'agit de la marque de l'appareil utilisé dans le projet ).

    GÉNÉRATEUR DE PRESSION : appareil permettant de fournir sur un circuit d'air comprimé une pression déterminé. L'appareil est alimenté par une bouteille d'air comprimé et il fournit a sa sortie appareil peut être soit commande manuellement, soit piloté par un ordinateur.

    INSTALLATION DE RECOMPRESSION EN LIGNE : regroupement de plusieurs machines près d'un gazoduc, permettant de RECOMPRIMER le gaz à l'intérieur de la conduite.

    LESSIVAGE : opération visant à creuser une cavité dans une couche de sel en injectant de l'eau douce. Le sel au contacte de l'eau se dissous entraînant la création d'une cavité ainsi que celle de SAUMURE.

    LIAISON RS232 : Liaison électrique entre appareils informatique leur permettant de communiquer et d'échanger des données facilement. La liaison est composée d'au moin 4 fils :

    - un fil de masse

    - un fils d'émission des données

    - un fils de réception des données

    - un fils permettant de contrôler si le correspondant est près à recevoir. Les données sont transmissent en mode ASYNCHRONE.

    MULTIMÈTRE NUMéRIQUE : appareil permettant de mesure et d'affiche l'intensité électrique d'un circuit. L'affichage de la valeur est numérique. L'appareil peut soit être commandé manuellement, soit dialoguer avec un ordinateur par une LIAISON RS232 ( répondant à ses ordres et lui fournissant les valeurs demandées ).

    POTENTIOMÈTRE : Composant électronique faisant varier la résistance d'un circuit électrique, et par la même, l'intensité dans ce circuit. En effet on a la loi électrique s'appliquant aux courants continus : I = U / R.

    PRESSION DIFFÉRENTIELLE : différence de pression entre deux gaz, très souvent différence de pression entre le gaz et la pression atmosphérique .

    PRESSION RELATIVE : pression réelle d'un gaz par rapport au vide absolue ( soit la pression du gaz par rapport à la pression atmosphérique + la pression atmosphérique )

    PROTOCOLE DE COMMUNICATION : ensemble de procédures permettant à deux appareils distant de communiquer est de se transmettre des ordres ( ou des données ) en étant certain que les messages échangés sont correcte. Ici il s'agit de permettre à l'ordinateur de commander les appareils distant et de recevoir leurs données, ou bien de permettre à un programme écrit en Turbo Pascal de communiquer avec un programme écrit en Dbase3+.

    PROCÈS VERBAL D'ÉTALONNAGE : document édité après chaque étalonnage et indiquant les résultats de l'étalonnage.

    RÉCEPTEUR : dans l'application, est appelé un récepteur, tout appareil capable d'effectuer des mesure ( intensité, tension, ... ) nécessaire lors de l'étalonnage et de retransmettre les résultats de ces mesures à l'ordinateur.

    RECOMPRESSION : la recompression du gaz est effectué à l'intérieur afin de redonner une pression suffisante au gaz à l'intérieur de la conduite pour lui permettre d'avancer dans le gazoduc. En effet, après avoir parcourut une certaine distance dans une conduite, la pression du gaz diminue, il faut donc la ramenée à une valeur normale. La pression du gaz est la force qui permet au gaz d'avancer dans la conduite et de résister au frottements du gaz contre les parois du tube.

    SAUMURE : eau contenant du sel dissous.

    SAUMODUC : conduite servant à transporter de la SAUMURE ( comme un oléoduc, mais pour de la SAUMURE ).

    TRAME : chaîne de caractères envoyée par un appareil sur une liaison informatique, et destinée à un ( ou plusieurs ) appareil(s).