Les gorges du Verdon

La randonnée

Carte IGN 3442 Est et 3442 Ouest au 1/25 000
Difficulté : moyenne - difficile
Randonnée sur 2 jours.
Le 1er jour :
Distance : 26 km
Dénivelé : 1250 m
Durée : 10 h
Le 2ème jour :
Distance : 18 km
Dénivelé : 550 m
Durée : 8 h
Hébergement : Chalet de la Maline ( Gite d'étape )


Quelques remarques ...

Le circuit de randonnée est modulable. On peut effectuer des portions de circuit facile et interressantes.
Le circuit du second jour est le plus interressant, surtout la portion du Chalet au Point Sublime. Il est relativement facile et est bien balisé. Un parking est installé au Point Sublime, le stationnement est plus difficile près du chalet.
Nous avons fait le circuit à la mi-mai. Nous vous conseillons au moin 3 litres d'eau par personnes pour une journée.
La baignade dans la rivière est déconseillée car en plus du fort courant, des barrages EDF en amont peuvent causer une brusque montée des eaux ( se renseigner au près d'EDF ).
Comme équipement, il faut prévoir des lampes pour la tranversée des tunnels.


Le départ

Le dépard se fait de La Palud sur Verdon.
Prenez la route Napoléon jusqu'à Castellane. Puis, prenez ensuite la D 123 ( direction Sud Ouest ) jusqu'à La Palud sur Verdon.


Le circuit

Le premier jours:
De La Palud, on part en direction de l'ouest pour prendre le GR 4 que l'on va suivre toujours en direction de l'Ouest. Après 6,5 km, au "ravin du Grinhan", on quitte le GR pour rejoindre la D 952 située plus bas. On emprunte donc un sentier balisé en jaune et bien marqué même s'il n'est pas présent sur nos cartes. La descente est parfois forte mais faisable.
Arrivé sur la route, on va suivre la départementale jusqu'à la maison du cantonnier ( 4 km ). Marcher sur la route est peu agréable, mais il n'y a pas de sentiers parallèle qui soient praticables.
A la maison du cantonnier, on emprunte un circuit ballisé en bleu qui descent jusqu'à la rivière. Le sentier commance une dizaine de mètres après la maison. Une fois près de la rivière, on suit le Verdon puis on remonte jusqu'au col de l'olivier.
On suit alors la route ( Sud Est ) jusqu'au Belvédère de Maireste. De là, on peut admirer le Verdon d'un très beau surplomb.
On retourne alors jusqu'à la route mais pour prendre le sentier du bastion, sentier balisé, étroit, et parfois a flanc de falaise. Ce sentier présente parfois des passages délicats. Ces passages ne sont pas infranchissables, mais ils demandent un minimum de précaution. On va ensuite rejoindre le GR 4 au niveau de la D 23.
On va alors suivre le GR 4 direction Sud Est jusqu'au chalet de la Maline, où l'on prendra un repos bien mérité. On ne manquera pas, cependant, de s'arrêter aux nombreux belvédères offrant une vue plongeante sur le Verdon.

Le second jours:
Le circuit est relativement simple au début. On suit le GR 4 qui descent jusqu'au Verdon. On peut se promener sur ses berges, mais attention à la montée des eaux ( barrages EDF en amont ). On peut aller jusqu'à la pointe de la Mescla pour observer le coude séré de la rivière et l'affulant du Verdon.
Au niveau du Belvédère situé près de cette pointe, des échelles ont été installées pour faciliter le passage. Les échelles sont assez abruptes, mais elles ne présentent pas de difficultées. La sécurité est assurée.
On poursuit le chemin sur le GR 4 en direction du Nord. 1 km avant le point sublime on traverse des tunnels, parfois avec un peu d'eau. Des fenêtres sont ouvertes. Certaines sont équipées d'escaliers qui descendent jusqu'à la rivière. Il est conseillé de les emprunter, on a une vue impressionnante sur le travail de l'eau sur la roche.
Au point Sublime, on poursuit le sentier remontant jusqu'à la D952. Près d'un petit bar, une fontaine permet de se ravitailler en eau. On emprunte ensuite un sentier descendant à traver la prairie direction Sud Ouest. Le sentier se perd dans la végétation, mais une traversée de la prairie vers l'Ouest permet de rejoindre la route ( D 952 ). On poursuit la route vers La Palud. On peut quitter la route au niveau des Ruines Berre pour prendre une piste équestre. Le chemin est assez délicat à trouver. Il faut passer près des ruines, aller au Sud et traverser un petit ruisseau dans des bosquets pour suivre près de la falaise le sentier équestre.
On rejoind alors directement la Palud par un dernier tronçon de route.


La petite histoire

Titre : la longue Marche

Cette expédition devait se terminer un vendredi 13, regrouper 13 participants et franchir plusieurs échelle. Malheureusement, elle n'a regroupé que 12 volontaires.
Donc, tout à commence Jeudi 12 à 6h30 par le rassemblement des participants. Après un voyage en convoie jusqu'à la Palud, nous avons effectué une première reconnaissance jusqu'au refuge pour y déposer les sacs et le repas du soir. C'est là que nous avons eu une première surprise : la disposition des lits était assez particulière ! Il s'agissait de 2 rangées de lits superposés, mais sur chaque rangée, les 10 matelas n'étaient séparé que par 1 cm!! ( execusez notre ignorance sur l'organisation des refuges ). Bref, à 10h nous avons entamés l'ascention du premier col.
Puis il y a eut la 1ère difficulté : trouver un chemin absent sur la carte mais devant exister car présent sur des cartes plus récentes. En effet, ce chemin existait bien, et même balisé en jaune.



La descente du petit sentier. La pente est forte par endroit, mais le circuit ne pose pas de problêmes.



Vue plongeante sur le petit plateau surplombant les gorges.

Pour éviter de marcher sur la route, nous avons décide d'emprunter un chemin présent sur la carte en pointillés. Après quelques centaines de mètres dans la broussaille, nous avons décidé de rejoindre la route. C'est là que nous nous sommes retrouvé devant un éboulis. Pour franchir cet obstacle, nous n'avons pas hésité à sortir les cordes des sacs pour faire un peu d'escalade. C'est au cours de cette ascension que les lanières du sac d'un participant ont cassé, entrainant une descente rapide du sac et de son contenu. Heureusement le randonneur suivant a réussit un superbe placage en pleine ascention. Mais un autre randonneur, pensant qu'il s'agissait d'une des 2 filles qui tombait, est partis en glissade en souhaitant ratraper la virtuelle randonneuse. Bref, tous le monde a atteind la route, après quelques efforts.
Résultat de l'ascention : quelques égratignures, 1 sac sans lanière, 1 autre avec une seule laniere. Nous avons "bricolé" des lanières avec un lacet et une corde afin de pouvoir continuer la promenade. Nous avons ensuite prudement poursuivit sur la route notre expédition. Puis nous avons entamé sur un circuit bleu une descente jusqu'au Verdon. La remonté fut un peu plus dur, surtout les derniers mètres au col de l'olivier. Mais la vue sur le Verdon, d'un vert comparable à celui des lagons des mers du sud, surplombé par des falaises calcaires vertigineuse était vraiment magnifique.
Au belvédère de Maireste, alors que nous prenions un repos mérité, nous avons discuté du moyen de rentabiliser la randonnée en "récupérant" les appareils photo des touristes ( très nombreux ) qui tomberaient "accidentellement" dans le Verdon. Sans suite ( malheureusement ). Nous avons emprunté le sentier du bastion, un GR balisé en rouge. Ce petit chemin, jouant au yo-yo sur la falaise, cache quelques perles, dont un joli passage ( trop cours ) large de 15 cm à flanc de falaise : les cordes n'ont pas était nécessaire.


Le groupe au complet ( ou presque )

Puis nous avons doucement rejoint le refuge par la route; il etait 20h. Après une douche rapide et une indispensable scéance de pharmacie pour les ampoules ( par notre secouriste officiel ), nous avons entrepris de déguster le chili préparé à l'avance après l'indispensable apéritif ( offert par le BdE, merci encore ). Mais un galant avait entrepris de convaincre 2 jeunes étudiantes allemandes de venir se joindre à nous pour manger les 8 litres de chili. Après une scéance de vaisselle, nous sommes allés nous coucher à minuit alors que les 30 autres personnes du dortoir dormaient depuis 2 heures. Il fallait donc, à la lampe de poche trouver les couchettes. Mais c'était sans compter sans notre casanova, qui décida d'aller taper la causette et prendre le thé avec les 2 allemandes. C'est au retour, à 2h du mat, que cela s'est corsé : la porte du refuge était fermée de l'intérieur. Alors pour ne pas être obligé de demander l'asil aux 2 allemandes, il frappa à la porte :
casanova : << Il y a quelqu'un ? >>
un randonneur : << Non ! connard !>>
Finalement un gentil randonneur, mais peut être pas vraiment ravis est venu le délivrer.

Le lendemain ( enfin pas vraiment ), à 8h, alors que tous les autres étaient partis depuis longtemps, nous nous sommes levés. Puis à 9h, après le petit dej, nous sommes repartis à 9. En effet, à ce moment les pertes s'élevaient ( déjà ou seulement ? ) à 3 randonneurs pour cause d'ampoules trop nombreuses.
Notre groupe repris sa marche, nous sommes redescendu jusqu'au Verdon en racontant des histoires de Yéti incompréhensible et en chantant. Mais seul la méconnaissance des paroles pouvait arrêter la paillardise des chansons. Nous avons donc serpenté le long du Verdon jusqu'au belvédère.


Vue plongeante du Verdon depuis le belvédère.

Là, nous avons dû descendre un escalier qui ressemblait plus à une échelle qu'à un véritable escalier : à chaque pas, le sac à dos touchait les marches.
Nous avons trouvé un tunnel, bien qu'il était indiqué de ne pas le prendre, nous nous sommes engagés. De très belles flaques d'eau barraient le passage, mais en jouant à l'équilibriste sur de vieux rails, nous avons traversé ces modestes obstacles.


Traversé du tunnel, la mise à mort du Yéti.

Au tunnel suivant, dont la traversée était obligatoire, il n'y avait pas de rails pour traverser les flaques, mais seulement des cailloux posés en quiquonce. Bref, quelques pieds trempés plus tard, nous avons atteind une petite fenêtre donnant sur un balcon. Un escalier permettait de descendre jusqu'au Verdon ; ce qui permettait de mieux se rendre compte de la taille du surplomb sous lequel coule la rivière.


Vue du Balcon des Hirondelles

Nous avons rejoint le point sublime, rempli de touristes. Nous avons emprunté un sentier marqué en pointillés sur la carte ( ca rappel des souvenirs ). Le sentier bien marqué sur le sol, s'est un peu perdu dans les champs. Nous avons donc navigué au jugé et rejoint la route sans trop de problèmes. Puis nous avons récidivé en empruntant un chemin un peu caché dans la broussaille. Nous avons rejoint La Palud sur un sentier équestre. Ca n'a pas été sans un soulagement certain que nous avons rejoint notre point de départ et nos 3 recapés de la veille. Le retour, après une pose pour souffler, se déroula sans problême et toujours en convoie. Le dernier pot à permis d'arroser cette sortie mémorable.



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